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C'est le grand jour, nous allons démarrer aujourd'hui le grand tour des glaciers de la Vanoise.
Test : à 46 ans, sommes-nous encore capables d'avaler les dénivelés en haute montagne, en portant chacun des sacs de 15kg ?
Rien n'est moins sûr.....
Magl a mal au genou, comme Béa, et Xavier a fait trois coups de calgon vendredi, son estomac lui ayant encore joué des tours.
Mais nous avons toujours l'envie de réaliser nos projets et le courage d'aller de l'avant, alors partons!
Le réveil sonne à 6h, nous avons préparé la veille la répartition entre nous trois de l'alimentation. Nous embarquons les sacs dans la voiture puis nous prenons la route pour Pralognan la Vanoise.
Une fois arrivés, le rituel commence: Etaler la crème solaire, enfiler les chaussures de montagne, mettre les lunettes de soleil, le chapeau, et les sacs à dos...
La montée démarre du parking des Fontanettes, nous prenons vite le rythme.
Au bout d'une heure, le refuge des Balmettes est en vue, ça tombe bien, on a faim!
Pause ANAR ( Aliments Nutritifs à Assimilation Rapide, rien que ça! ), photo souvenir et derniers sms. Pause "compeed" aussi, pour les ampoules de Béa. Dommage...
Nous repartons, avec le glacier de la Grande Casse en toile de fond.
Un chamois traverse un pierrier... ça commence bien!
Il y a beaucoup de monde, surtout des randonneurs à la journée, comme on dit. On supporte... pas le choix de toute façon.
La 2ème étape se fait au lac des Vaches où une surprise nous attend: ici, on marche sur l'eau!
En effet, pour continuer son chemin, il faut traverser le lac en marchant sur de grandes dalles de pierres.
C'est magique et très beau.
Nous trouvons un petit coin isolé pour le déjeuner-sieste.
Nous repartons, il nous faut une heure pour rejoindre le refuge du col de la Vanoise, pas très beau, plein à craquer mais confortable. Nous prenons notre petit goûter en savourant cette première journée de marche. Même pas mal aux pieds!
On nous attribue 3 places dans un dortoir de 20, nous sommes ravis comme des gosses!
La plupart des randonneurs sont en pension complète, comme à l'hôtel, la salle hors sac n'est pas surbooké, c'est bien pour nous.
De toute façon ce soir, nous dînons dehors au soleil, et cette fin de journée a déjà un parfum de paradis.
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Nous nous levons à 7h, nous comprendrons vite que ce n'est pas le bon choix.
Pas de ronfleurs dans notre dortoir, quelle chance!
Mais le groupe UCPA qui est parti à 4h du matin, n'a pas fait le moindre effort de silence. Seuls au monde, les gars!
Le petit dèj nous plombe l'estomac, les madeleines écrasées, ça ne passe pas bien...
Nous partons aussi vite que possible mais pas assez vite quand même: un groupe nous précède, bruyant au possible, les chamois resteront invisibles.
De toute façon, c'est les Champs Elysées ici et ça, nous supportons difficilement.
Peu de dénivelé aujourd'hui mais les sacs nous paraissent bien lourds quand même.
Nous faisons une halte vers 10h au croisement de deux sentiers, c'est calme, c'est beau, on aime...
Ensuite, Xavier prend sa vitesse de croisière et nous sème allègrement.
Nous les filles, on peut papoter à notre rythme comme on sait si bien le faire.
Nous faisons une longue pause-déjeuner au bord d'un torrent à l'abri des regards, et nous filtrons l'eau pour remplir nos gourdes.
Du coup, nous nous lavons aussi chacun à notre tour. C'est...glacial évidemment, mais on l'a cherché!
Les douches sont souvent payantes en refuge et prises d'assaut, alors c'est aussi bien comme ça.
Le ciel se couvre, il ne faut pas traîner car il nous reste une heure de marche.
La remise en jambes est difficile.
Nous longeons un glacier, nous abordons un paysage qui surplombe des gorges encaissées, le village de Termignon est en contre-bas.
Voici le refuge de l'Arpont, très joli et avec un super accueil, dommage qu'il soit lui aussi plein à craquer, c'est un peu l'usine.
Les marmottes sont partout et se laissent approcher.
Ici, on capte SFR, les accros du portable en profitent... Suivez mon regard...
Les premières gouttes arrivent puis l'orage éclate, nous nous réfugions en salle hors sac pendant que les services s'enchaînent pour faire dîner tout le monde.
Nous, on est tranquille... mais on mange du lyophilisé...
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Dormir dans un dortoir de 60 places, ça implique de rester zen:
Il y a ceux qui ronflent, ceux qui oublient que les autres dorment, ceux qui se tapent des fous-rires à 3h du matin...
Courageux, nous avons décidé de nous lever à 6h pour partir avant tout le monde vers le refuge de Plan Sec.
Bien joué!
Il fait doux, le ciel est dégagé, peut-être verrons-nous des chamois?
Personne devant, personne derrière, c'est un plaisir de marcher.
Le paysage est très différent d'hier, la végétation est plus verte et touffue car nous redescendons un peu, il y a moins de glaciers visibles.
Nous apercevons des chamois aux jumelles, ils cavalent et sont loin, mais nous sommes contents quand même.
Pause déjeuner, bien à l'écart des autres agglutinés au col.
Nous sommes au bon endroit, car nous découvrons des edelweiss, petites fleurs mythiques, fragiles et si belles. Magl la savoyarde n'en a jamais vu à l'état sauvage, alors elle est ravie.
La photographe aussi!
Aujourd'hui, c'est décidé, nous mangeons chaud.
Xavier sort le mini butagaz pour...les Bolinos! Chouette, ça faisait longtemps!
Non, c'est une blague, c'est toujours aussi mauvais...
Nous reprenons la route, inquiets de voir nos réserves d'eau diminuer fortement.
Enfin un torrent, Xavier pompe avec le filtre Katadyn pour refaire les réserves d'eau potable pendant que Magl lave un t-shirt.
Nous rejoignons le refuge de Plan-Sec, au dessus d'Aussois, il est vraiment joli et accueillant..
La surprise du jour, c'est que les douches sont gratuites! Mais comme toujours, il y a les chanceux, et les autres. Moi, je suis dans les autres, et c'est une eau glaciale que je me prends sur la tête... C'est pas juste...
Il y a peu de monde ici, nous serons 4 dans un dortoir de 25. Ce sera une bonne nuit en perspective!
Après une bonne pluie, le soleil revient juste à temps pour nous permettre de prendre l'apéro dehors.
L'apéro, c'est à dire un sachet de cacahuètes, il ne faut pas rêver...
Nous dînons en salle hors sac avec deux jeunes qui nous suivent depuis le refuge de l'Arpon et c'est bien sympa. La paëlla déshydratée passe plus facilement...
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Lever à 6h, on prend le pli...
On a eu froid toute la nuit.
Nous prenons le petit déjeuner avec les deux jeunes qui, eux, n'ont plus rien à manger. Nous partageons les Gerblé et nous leur laissons des provisions pour la journée, ils ne vont quand même pas marcher le ventre vide!
Nous les laissons plier leur tente , les saluons et nous partons.
Nous sommes seuls sur le chemin, les marmottes qui galopent nous rendent joyeux. Cool...
Le temps est plus correct que ce qu'on nous avait annoncé, il ne fait pas froid.
Une montée bien rude nous permet d'atteindre un col où nous faisons un petit arrêt. Première pause, premiers délires... Y'a de l'ambiance!
Mais la descente ravivent les douleurs aux genoux.
Alors, puisqu'on est vieux, re-pause!
La 2ème série de Bolinos ne vaut guère mieux que la première, et les "pom'pote" ne sont pas non plus des plus savoureuses. Autant en rire parce que ce n'est pas fini.
Les souvenirs de jeunesse refont surface et soudain, nous nous lançons dans une série de photos posées.
Magl est experte en la matière! Quelle rigolade!
Enfin, nous n'allons pas rester là pour la nuit, alors nous reprenons les sacs dans la bonne humeur et entamons la dernière portion de la journée, jusqu'au refuge de la Porte de l'Orgère.
Est-ce vraiment un refuge? La route passe à côté, des « citadins » dînent au resto, on peut venir boire un verre...
Bien sûr, nous avons la salle hors sac à disposition, et un dortoir pour nous trois!
Douches gratuites encore une fois, et chaudes, même pour moi! Tiens, on va même laver du linge pour une fois.
Seul point noir: la météo n'est pas engageante pour demain. La neige est attendue à partir de 2400m, et nous devrons passer un col à 2800m...
On verra demain...
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Comme les autres jours, lever à 6h.
Un rapide coup d'oeil à la fenêtre nous permet de vérifier qu'il ne neige pas.
Pas de pluie non plus. C'est au moins ça de gagné.
Nous sommes les premiers au petit dèj' et nous nous attaquons avec résignation aux biscuits Gerblé et à la brioche.
Le départ se fait dans les nuages, la montée est raide.
Il fait 15°C, on voit mal comment il pourrait y avoir de la neige à 2400m!
Au bout de ¾ d'heure, alors que nous finissons les derniers lacets du chemin, d'un seul coup les nuages descendent en dessous de nous. Grandiose!
Le soleil réapparaît donc et nous contemplons, ébahis, la mer de nuages sous nos pieds.
Un grand moment, de ces instants magiques qui nous rendent simplement heureux.
Pour couronner le tout, un bouquetin montre son museau...
Pourtant, une demi-heure plus tard, nous déchantons car la pluie commence à tomber, de plus en plus forte et les températures dégringolent.
Hier la météo annonçait des « épisodes pluvieux », mais ce sont des épisodes qui durent!
Nous arrivons au lac des Parties, il pleut un peu moins, c'est la pause.
A quoi ressemblons-nous, trempés jusqu'aux os?
Xavier et moi, nous constatons que nos super vestes de montagne ne sont plus du tout étanches. Dommage, vraiment dommage... Si au moins nous avions pensé aux capes de pluie comme Magl...
Nous abordons la montée au col de Chavière, au sentier succède un pierrier, puis un terrain très mou et enfin un grand névé.
Nous arrivons dégoulinants au col mais heureux d'avoir atteint le point le plus haut. Et... à 2800m, il ne neige toujours pas, il pleut!
Après un relevé GPS et quelques photos pour immortaliser l'instant, nous entamons la descente, dans les nuages et sur les névés.
Soudain, nous découvrons un endroit insolite: la vallée des cairns.
Joli coin, un peu étrange dans le brouillard...
Nous continuons à l'aveuglette et soudain un masse sombre se dresse devant nous: c'est le refuge de Peclet-Polset!
Notre dernier refuge...
Nous sommes trempés jusqu'au... slip, même l'intérieur de nos sacs est humide et nous sommes affamés.
Nous prenons des vêtements secs ( tout est dans des sacs plastique, heureusement ) et nous nous jetons sur le déjeuner, chaud, pas très bon, mais qui a le mérite d'exister et là, nous ne sommes pas trop exigeants!
Après la sieste, l'appel de la montagne se fait sentir à nouveau: comme la pluie a cessé, nous ré-enfilons pantalons mouillés et chaussures pour monter au lac Blanc.
Lac magnifique, pas du tout blanc mais très vert, surplombé par d'énormes glaciers.
Les marmottes nous observent, nous trouvons tout cela très beau et dans l'enthousiasme qui nous envahit, nous décidons de monter au col voir les glaciers de plus près.
Oui mais le temps se gâte et la fatigue a raison de nous.
On rentre.
Beaucoup de randonneurs sont arrivés au refuge, il y a du bruit, nous nous retranchons dans la chambre pour notre dernière soirée d'altitude.
Nous sentons bien que la fin de l'aventure est proche...
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